LA FÉCONDATION IN VITRO

Les résultats de la FIV : des chiffres qui redonnent espoir




Les résultats sont en moyenne les suivants :

• en FIV : 21 % de grossesse par ponction et 26 % par transfert d’embryon dont 75 % aboutiront à une naissance.
 
• en ICSI : 25 % de grossesse par ponction et 27 % par transfert d’embryon dont 80 % aboutiront à une naissance.

On peut exprimer les résultats soit en taux de grossesse ou d’accouchement par tentative, soit en taux cumulé et là les chiffres redonnent espoir !


Le taux cumulé est calculé de la façon suivante : 

• à la 1ère FIV, sur 100 couples, 25 obtiennent une grossesse.
• il en revient 75 pour une 2ème tentative ; le taux de succès est de 21%, donc 16 ont une grossesse. Le taux cumulé est donc de 25 +16 = 41%
• il en revient 59 (100-41) pour une 3ème FIV dont le taux de succès est de 19% : donc 10 ont une grossesse. Le taux cumulé est donc de 25 +16 +10= 51%.

Et ainsi de suite ;  on peut donc dire que sur 100 couples inclus dans un programme FIV, 51% obtiendront une grossesse au bout de 3 tentatives.

Le taux cumulé thérorique de grossesse clinique est de 65% à la 5ème FIV (au bout de 2 ans de traitement environ) et de 82% à la 10ème FIV (au bout de 4 ans de traitement environ).

Comme il y a beaucoup d'arrêt du développement embryonnaire (fausse-couche), il est préférable de tenir compte du taux cumulé d'accouchement. Le même calcul montre que :
 
• au bout de 5 tentatives, 53 % des couples ont 1 enfant.
• au bout de 10 tentatives, 70 % des couples ont 1 enfant.


Ce taux est théorique, car il suppose qu'aucun couple n'abandonne : ces chiffres expriment donc ce que donnerait la FIV si tous les couples persistaient jusqu'à obtenir satisfaction.

En réalité le taux d'abondon est de 20 à 25% après chaque tentative et il est maximal après 4 tentatives, dans la mesure où c'est le nombre qui est remboursé par la Sécurité Sociale.

La tentative comptabilisée par la Sécurité Sociale est une ponction qui a donné lieu à un transfert d'embryon(s) ; ne sont pas comptabilisés les arrêts en cours de traitement, les ponction qui n'ont pas donné d'ovocyte ou d'embryon et les transferts d'embryons congelés.



Quel comportement adopter en cas d'échec ?
 

Dans les cas où la cause d’échec paraît hors de portée de la FIV ou de l’ICSI (très mauvais sperme, très mauvaise réponse ovarienne) le nombre de tentatives doit être limité à 1 ou 2.

Dans tous les autres cas, quand la cause de l’échec est difficile à préciser exactement, il faut garder espoir ! Il est en effet scientifiquement impossible de prédire la réussite ou l’échec pour les tentatives à venir.


Après un échec, il est cependant utile d’analyser la tentative et de se poser certaines questions :

• Est-il possible d’optimiser les chances par un arrêt du tabagisme des 2 conjoints (penser aussi au tabagisme passif) ou de l’alcool, une perte de poids par un régime adéquat et une augmentation de l’activité physique ?
 
• Est-il possible de diminuer le degré de stress par une prise en charge adaptée ?
 
• A-t-on intérêt à changer le protocole ou de produit de stimulation ?

• A-t-on intérêt à modifier la technique de laboratoire, par exemple passage en ICSI ou en IMSI ?

• Doit-on proposer d’autres examens, par exemple des analyses plus poussées du sperme, une hystéroscopie à la recherche d’une anomalie de la cavité, une cœlioscopie à la recherche de lésions d’endométriose dont le traitement peut être bénéfique ?


  
Un compte-rendu détaillé de la tentative et une proposition de conduite à tenir (après concertation de l’équipe clinico-biologique) vous seront communiqués à l’issue de l’échec, et un nouvel essai pourra être tenté, après un repos ovarien de quelques cycles (le taux de grossesse diminue faiblement mais de manière significative si les tentatives sont trop rapprochées).