LA STIMULATION DE L'OVULATION
Quelles sont les complications de la stimulation de l'ovulation ?
AVEC LE CITRATE DE CLOMIFÈNE
A faible posologie, les effets secondaires sont mineurs et imprévisibles, dépendant d'une susceptibilité personnelle. Il s'agit surtout de bouffées de chaleur, à rapprocher des propriétés antiestrogéniques du produit; l'incident le plus souvent signalé ensuite est de nature ophtalmique : impression que la vue se brouille, points lumineux ; on observe enfin très exceptionnellement des nausées ou des céphalées. Tous ces incidents sont peu fréquents, ne comportent aucun caractère de gravité et disparaissent à l'arrêt du traitement.
Les hyperstimulations ovariennes sont toujours possibles mais exceptionnelles, si on utilise des posologies faibles et surtout si on réalise une surveillance échographique. Elles se manifestent essentiellement par des douleurs abdomino-pelviennes à type de pesanteur, avec hypertrophie ovarienne douloureuse.
Le risque de grossesse multiple est également possible, mais là encore prévenu par le contrôle échographique. On peut ainsi, chez certaines patientes présentant des ovaires micropolykystiques et très minces, rencontrer des réponses excessives avec 1 comprimé par jour. On sera, dans ce cas, amené à utiliser le cycle suivant 1/2 comprimé par jour.
AVEC LES GONADOTROPHINES
Les hyperstimulations ovariennes sont également exceptionnelles si on surveille correctement la stimulation par échographies et dosages hormonaux. Il est en effet toujours possible d'éviter l'ovulation, si la réponse à été excessive, par l'utilisation d'une hormone qui empêche l'apparition du pic de LH (Orgalutran® ou Cétrotide®). Dans ce cas, les follicules qui ont grossi s'atrophient et le taux d'estrogène diminue. S'il n'y a pas de déclenchement de l'ovulation, ni d'ovulation spontanée, il n'y a aucun risque d'hyperstimulation.
Le risque de grossesse multiple est lié au nombre de follicules qui arrivent à maturité, même si ce choix répond à une certaine "stratégie" de la part du médecin.