LE BILAN CHEZ LA FEMME
L'hystérosalpingographie
L'hystérosalpingographie est un examen radiologique de l'appareil génital interne de la femme qui consiste à injecter dans la cavité utérine, par le vagin, un liquide iodé, opaque aux rayons X. Son intérêt dans le bilan d'infertilité est capital car il permet l'exploration de l'utérus, mais surtout des trompes.
Deux contre-indications absolues :
• L'infection génitale : il existe dans ce cas, un risque de flambée infectieuse. Lors d'un antécédent d'infection génitale pour certains, ou systématiquement pour d'autres, une antibioprophylaxie sera proposée (un traitement préventif à base d'antibiotiques).
• La grossesse : l'hystérosalpingographie sera effectuée après les règles et dans les 10 premiers jours du cycle, pour éviter l'irradiation d'une grossesse débutante. Un test de grossesse est parfois demandé.
• La grossesse : l'hystérosalpingographie sera effectuée après les règles et dans les 10 premiers jours du cycle, pour éviter l'irradiation d'une grossesse débutante. Un test de grossesse est parfois demandé.
L’intolérance à l’iode n’empêche pas l’examen mais impose une pré-médication. Les réactions sont rares car le produit est injecté par voie cervicale et non par voie intra-veineuse.
DÉROULEMENT DE L'EXAMEN
La patiente est installée sur une table gynécologique ; on introduit, après avoir mis en place un spéculum, un petit tube souple dans l'utérus, de façon à injecter le produit iodé radio-opaque.
Plusieurs clichés radiologiques sont effectués, de manière à suivre la progression du produit de contraste, d'abord dans l'utérus, puis dans les trompes et enfin dans la cavité péritonéale.
L'examen dure en moyenne 30 minutes.Les résultats sont donnés en général quelques jours aprs mais le médecin peut, dès la fin de l'examen, donner un premier commentaire sur ce qu'il a constaté. Au total, 6 clichés sont pris en routine, mais ils peuvent être complétés par d'autres incidences en cas de besoin.
Plusieurs clichés radiologiques sont effectués, de manière à suivre la progression du produit de contraste, d'abord dans l'utérus, puis dans les trompes et enfin dans la cavité péritonéale.
L'examen dure en moyenne 30 minutes.Les résultats sont donnés en général quelques jours aprs mais le médecin peut, dès la fin de l'examen, donner un premier commentaire sur ce qu'il a constaté. Au total, 6 clichés sont pris en routine, mais ils peuvent être complétés par d'autres incidences en cas de besoin.
Ces 6 clichés sont :
• Pelvis de face sans préparation : il permet la recherche de calcifications (fibrome calcifié ou dermoïde) ou de corps étrangers (clips tubaires)
• Remplissage en couche mince : il dessine le relief muqueux et cerne les anomalies des parois utérines, comme un polype, une synéchie ou un fibrome sous-muqueux
• Réplétion de face : la cavité utérine est distendue ; on injecte les trompes et on visualise le passage péritonéal
• Réplétion de profil : il permet de visualiser la position du col et du corps utérin (antéversion, rétroversion utérine)
• Evacuation précoce : il permet l'analyse du canal cervico-isthmique, c'est-à-dire la jonction entre l'utérus et le col ainsi que le col lui-même.
• Evacuation tardive : si les trompes sont normales, elles ne doivent plus être visibles sur ce cliché. Si le produit de contraste persiste au niveau des trompes, il existe alors une anomalie pavillonnaire telle un phimosis (accollement des franges de la trompe gênant le passage vers la cavité péritonéale).
• Evacuation tardive : si les trompes sont normales, elles ne doivent plus être visibles sur ce cliché. Si le produit de contraste persiste au niveau des trompes, il existe alors une anomalie pavillonnaire telle un phimosis (accollement des franges de la trompe gênant le passage vers la cavité péritonéale).

hystérosalpingographie normale
L'EXAMEN EST-IL DOULOUREUX ?
L’introduction de la sonde est le moment le plus désagréable mais il ne dure que quelques secondes. L’injection du produit de contraste peut être responsable de douleurs identiques à celles des règles. Elles sont passagères et pour les prévenir des antispasmodiques (comme le Spasfon) vous seront prescrits. La lenteur d’injection du produit de contraste et surtout la douceur de l’opérateur sont comme pour tout examen déterminant !
QU'APPORTE L'HYSTÉROSALPINGOGRAPHIE ?
Elle va permettre de dépister certaines anomalies utérines ou tubaires :
Elle va permettre de dépister certaines anomalies utérines ou tubaires :
• Malformations utérines (utérus bicorne ou cloisonné)
• Présence de polype, de synéchie ou de fibrome
• Obstruction des trompes et l’endroit de celle-ci (près de l’utérus ou au niveau des pavillons)
• Présence de polype, de synéchie ou de fibrome
• Obstruction des trompes et l’endroit de celle-ci (près de l’utérus ou au niveau des pavillons)
Elle va également détecter des dysfonctionnements ou des anomalies tubaires susceptibles d’entraîner une infertilité totale ou partielle comme un retard à l’opacification tubaire, une évacuation tardive ou faible du produit de contraste vers la cavité péritonéale, une position anormale des trompes, parfois liée à des adhérences.
LES LIMITES DE L'HYSTÉROSALPINGOGRAPHIE
Même si l’hystérosalpingographie est un examen clé dans le bilan de l’infertilité, elle est parfois faussement normale ou faussement pathologique, ainsi :
• il arrive qu’un spasme tubaire donne une image qui ne peut être distinguée d’une obstruction réelle.• elle ne permet pas de visualiser les lésions du pelvis comme les adhérences ou l’endométriose
• elle ne montre que le côté “tuyau” des trompes alors qu’il ne faut pas oublier que la trompe est un organe doué d’une fonctionnalité avec en particulier des contractions de sa paroi et la présence de cils vibratiles au niveau de sa muqueuse;