LA FÉCONDATION IN VITRO

Quels sont les risques et complications de la FIV ?

L'HYPERSTIMULATION OVARIENNE


La première complication possible, mais rare, due à la stimulation de l'ovulation, est une réponse ovarienne excessive. Il existe différents degrés d'hyperstimulation ovarienne qui vont de la forme minime à la forme sévère, pouvant justifier l'hospitalisation. Il n'existe aucun risque d'hyperstimulation ovarienne tant que le déclenchement de l'ovulation n'a pas eu lieu.

C'est pour limiter ce risque que toutes les précautions sont prises pendant la surveillance de votre traitement, afin de contrôler la croissance folliculaire et la montée du taux d'estradiol. Le risque d'hyperstimulation est en effet d'autant plus important que le taux d'estradiol et surtout le nombre de follicules sont important le jour du déclenchement. La valeur seuil pour le taux d'estradiol le jour du déclenchement est d'environ 4000 pg/ml.

Pour maîtriser l'augmentation du taux d'estradiol, on pourra être amené à diminuer les doses de gonadotrophines voire si besoin à stopper les injections : c'est la méghode du coasting. Cette technique permet un bon maintien des chances de grossesse, à condition que le nombre de jours d'arrêt de stimulation n'exède pas 3 et que le traux d'estradiol ne chute pas trop.

Dans les autres cas (c'est-à-dire si le taux d'estradiol est vraiment trop élevé ou s'il ne baisse pas assez vite), on préfèrera arrêter la tentative et la fois suivante recommencer avec une dose de départ plus faible et/ou un autre protocole.

Dans les cas "limites", où un déclenchement est cependant possible, un traitement pourra vous être proposé afin de diminuer les risques d'hyperstimulation ovarienne (ce traitement comprend en particulier un anticoagulant).

L'hyperstimulation ovarienne peut se manifester par des douleurs dans le bas ventre et une augmentation du volume de l'abdomen et, pour les formes sévères, des nausées ou vomissements, une prise de poids voire une gène respiratoire.

Les autres complications liées à la ponction folliculaire ou au transfert embryonnaire sont exceptionnelles.


Contactez rapidement le Dr GAID (si besoin sur son portable au 06-82-42-16-69) ou le Dr Deront-Bourdin si vous avez la moindre manifestation physique anormale.

 


LA GROSSESSE EXTRA-UTÉRINE (GEU)


La FIV n'augmente pas le risque de GEU, mais à l'inverse ce n'est pas parce que les embryons sont transférés dans l'utérus que le risque de GEU est écarté (il y a des petits "vicieu" qui ont la mauvaise idée de partir vers les trompes !).



LA FAUSSE-COUCHE


Le risque est légèrement supérieur à celui de la population générale mais cela n’est pas dû à la technique. Cela tient en réalité aux caractéristiques de la population traitée (l’âge des patientes est en particulier souvent plus élevé).



LE DÉROULEMENT DE LA GROSSESSE


La grossesse FIV ou ICSI est une grossesse comme les autres ; ainsi à âge égal et pathologique identique, le déroulement de la grossesse est le même que celui d’une grossesse spontanée.

Le taux d’anomalies chromosomiques et de malformations est en particulier le même que celui de la population générale. Il n’y a pas d’indication à faire une amniocentèse systématique, sauf si une anomalie équilibrée du caryotype a été découverte dans le bilan pré ICSI.

En ICSI, il est néanmoins possible que cette hypofertilité masculine soit d’origine génétique et donc que les enfants issus d’une ICSI se retrouvent plus tard, dans certains cas encore mal connus, dans la même situation que leur père.



LE RISQUE DE GROSSESSE MULTIPLE



Infertilite FIV18
Les grossesses gémellaires représentent environ 20 % des grossesses FIV contre 1 % dans la population générale. Il tend cependant à diminuer car de plus en plus de centres proposent le transfert d’un embryon unique, soit de façon systématique lors des premières tentatives, soit dans les cas où les chances de grossesse sont élevées

 

De la même manière, les grossesses triples et de rang supérieur sont devenues exceptionnelles et en fait moins fréquentes qu’après des stimulations de l’ovulation ou des inséminations artificielles.

Les risques de grossesses gémellaires obtenues par FIV sont les mêmes que ceux des grossesses gémellaires spontanées, et sont essentiellement liées à la prématurité.




 
LE RISQUE DE CANCER 

 

Le recul est maintenant suffisant pour être sûr que les stimulations de l’ovulation n’augmentent pas les risques de cancer.




 
LE RISQUE D'ÉPUISEMENT OVARIEN 


La stimulation de l’ovulation amène à maturité un certain nombre de follicules mais ces derniers avaient déjà entamé leur processus de recrutement et auraient été éliminés de toute façon. Les traitements de stimulation de l’ovulation ne sont donc pas responsables d’un avancement de l’âge de la ménopause ou de l’apparition d’une insuffisance ovarienne.